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Andrei Adelfinsky, l’auteur de ce livre, économiste, enseignant à l’Université technique d’État de Moscou-Bauman, contribue de manière active à la promotion de l’éducation physique et du sport en Russie et participe régulièrement à des compétitions nationales et internationales de triathlon. Dans son livre, l’auteur aborde un large éventail de sujets liés au phénomène sportif et propose une vision originale et nouvelle de la relation entre le sport professionnel et le sport amateur.

Sur douze chapitres, l’auteur se penche sur une multitude de questions sportives, allant d’une analyse détaillée du sport en Russie à la description des motivations des athlètes, en passant par l’explication de la dimension économique du sport mondial.

Pour ses recherches, l’auteur fait largement appel aux souvenirs des athlètes, à la littérature spécialisée et aux documents officiels. En tant que participant à divers événements sportifs, l’auteur offre aux lecteurs ses propres observations, renforçant ainsi les conclusions par des exemples illustratifs tirés de son expérience.

Dans un premier lieu, l’auteur livre une analyse critique détaillée du modèle du sport russe, en comparant les périodes soviétique et post-soviétique. Une attention particulière est prêtée à la période de transition : les années 1990-2000. L’auteur examine également l’aspect financier et les objectifs de la politique sportive de la Fédération de Russie aujourd’hui. Du point de vue de l’auteur, la politique sportive du pays doit principalement viser à rendre le sport plus accessible à un plus grand nombre de personnes.

Dans de nombreux pays, en particulier en Russie, on constate un certain déficit dans le soutien de l’État aux sports de masse. En prenant l’exemple du budget alloué au sport à Moscou et dans la région de Moscou, l’auteur démontre à quel point les coûts de financement des équipes professionnelles sont énormes et à quel point les sommes allouées par l’État pour l’organisation des sports pour enfants et des activités sportives de masse sont dérisoires.

Dans le deuxième lieu, l’auteur se consacre à la description du sport de masse. Il expose l’évolution des sports de masse en Russie, en Europe et aux États-Unis. La barre des 40 % de participation de la population du pays au mouvement sportif est prise comme référence et objectif pour le développement du sport de masse.

Dans le livre « En dépit des records », l’auteur nous propose une analyse de la structure organisationnelle des compétitions sportives dans leur composante financière. Andrey Adelfinsky différencie le modèle d’organisation des compétitions professionnelles et amateurs. En parlant de l’Europe occidentale et des États-Unis, l’auteur fait remarquer le grand rôle des bénévoles et des associations sportives. Leur contribution au développement du sport de masse dépasse parfois celle de l’État.

Un aspect important de ce livre est l’étude du phénomène du sport en général et de son rôle en tant qu’institution sociale. L’auteur présente aux lecteurs différents «types» d’athlètes, une analyse de leurs valeurs et de leur motivation pour faire du sport. Une particularité importante de ce livre est l’analyse du rôle des «stars» dans l’industrie du sport. L’auteur dresse une synthèse de leur contribution à la popularisation du sport et au développement de l’industrie du sport dans son ensemble, en prenant pour exemple le cyclisme et le triathlon. Ces deux sports apparaissent tout au long du livre, l’auteur en a manifestement une bonne compréhension et se sert du triathlon pour illustrer ses idées et ses opinions sur l’état actuel du monde sportif. L’auteur note la croissance explosive de la popularité du triathlon au cours des vingt dernières années.

L’auteur compare le sport professionnel (le sport d’élite) et le sport de masse et illustre clairement la différence des objectifs : si le but principal du sport professionnel - montrer un résultat élevé et battre des records -, la tâche du sport de masse, est de maintenir une bonne forme physique et de contribuer à l’amélioration de la santé de la population. Il semble que l’auteur cherche à montrer l’inégalité dans le sport en comparant le sport populaire et le sport d’élite.

Dans les derniers chapitres, Andrei Adelfinsky retrace l’évolution de la politique sportive aux États-Unis, en établissant des parallèles avec les pays d’Europe occidentale, et fournit une évaluation des tendances du sport de masse en 2010-2018. Selon l’auteur, la dernière décennie a vu une augmentation de la popularité de la culture physique et du sport dans la société. L’auteur souligne l’importance de la croissance du bénévolat dans les sports de masse russes. Les projets de bénévoles et l’implication des mécènes, contribuent de manière significative à la popularisation du triathlon et à la « convergence des classes sociales ».

Cet ouvrage, rédigé en russe, mérite d’être étudié par celles et ceux qui souhaitent mieux comprendre le système sportif russe et les grandes orientations de la politique sportive du pays, dans sa version actuelle, ainsi que l’histoire de sa création et les principales étapes de son évolution.